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Chronique de Sébastien Forges : et si les chefs d’entreprise envisageaient l’année 2022 de manière positive

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Chronique de Sébastien Forges : et si les chefs d’entreprise envisageaient l’année 2022 de manière positive

Par Sébastien FORGES,
Dirigeant / Expert comptable
Publié le 9 janvier 2022
Au final, que retiendrons-nous de l’année 2021 ? Elle s’est écoulée, certes pas toujours facilement mais elle est derrière nous… Changement majeur de repères dans les règles de business, dans les règles de management et de recrutement, etc…

Que réserve l’année 2022 pour les entreprises ? La situation est-elle si grave ? L’année 2021, ne serait-elle pas l’année repère d’une nouvelle ère pour les entreprises ??

 

La rareté des ressources

Il n’y a encore pas si longtemps, les entreprises manquaient de trésorerie voire de financement. Le Prêt Garanti par l’Etat (PGE) a permis aux entreprises de s’endetter très facilement et donc d’avoir des liquidités, soit pour résister à la crise, soit pour débrider leur envie d’entreprendre. Aujourd’hui, sans dire qu’elles n’en manquent pas, d’autres ressources se font de plus en plus rares… En premier lieu, le personnel !

Même si les chiffres du chômage ne le montrent pas, nous approcherions du plein emploi !!! Dans de nombreux secteurs d’activité, les entreprises manquent cruellement de personnel qualifié. Cette pénurie se fait également ressentir pour des  postes à plus « faible » qualification.

Le marché du travail a également connu un autre bouleversement : la généralisation du télétravail imposé aux salariés et aux employeurs. Ce télétravail que certains salariés considéraient comme une évolution positive de leur emploi (gain de déplacement dans les transports,… ) n’est finalement peut-être pas un eldorado.
En ce début d’année 2022, le personnel devient rare et est de plus en plus rarement présent dans l’entreprise.

La pénurie de matières premières : bois, acier, certaines céréales, ..  est également une conséquence de la crise sanitaire que nous vivons actuellement !!! Et dès que la ressource redevient disponible, elle est prise d’assaut, de quoi faire augmenter les cours de manière importante et de regénérer des pénuries.

Par conséquent, les entreprises doivent alors réduire leurs cadences de production et faire appel au chômage partiel : un paradoxe.

J’ai le sentiment que les entreprises ont été incroyablement flexibles et agiles en 2021 et qu’elles devront continuer à cultiver cette souplesse en 2022.

L’ensemble des ces mutations génèrent des bouleversements dans les stratégies d’entreprise : pourquoi ne pas envisager une structure moins lourde ? Est-ce toujours pertinent de faire la course au chiffre d’affaires ? N’est-ce pas plutôt le moment d’envisager de travailler davantage la qualité et la rentabilité plutôt que le volume.

Ou ne vaut-il pas mieux cultiver la résilience de l’entreprise, s’adapter, être créatif et explorer de nouvelles opportunités en attendant que la situation redevienne plus “normale” ?

Le modèle que les entreprises ont trouvé en 2021 sera à confirmer en 2022. Parce que de l’activité, sans aucun doute il y en a !!!

 

De belles perspectives d’activité mais…

En effet, l’économie surchauffe ! Les entreprises n’arrivent pas à répondre à la demande pour les raisons exposées ci-dessus. Certes, elles ne sont pas toutes dans cette posture mais la tendance de fond est bien là. Il est alors très tentant d’appuyer sur l’accélérateur pour saisir toutes les opportunités qui s’offrent à elles.

L’économie est un cycle en chaîne. Souvent, ce n’est pas uniquement le manque de  ressources qui ralentit les délais de livraison du bien ou du service mais un problème d’organisation de certaines entreprises qui sont elles-mêmes débordées. Par dessus-tout, il n’y a pas de volonté immédiate de changer de prestataire ou de partenaire car les entreprises ne veulent pas perdre leur qualité d’approvisionnement même s’il faut patienter.

Je fais le constat ci-dessus, mais il est fort à parier que d’ici quelques mois, voire quelques années tout cela changera à nouveau !

 

La recherche de sérénité du dirigeant

Que se passe-t-il dans la tête des dirigeants dans une telle conjoncture ?

L’angoisse et l’inquiétude sont palpables et réelles. L’angoisse de ne pas pouvoir honorer la demande ou de l’honorer hors délai par manque de personnel qualifié ou de marchandises. La crainte de ne pas trouver de personnel pour répondre aux besoins des clients ou faire tourner l’industrie. La crainte de décevoir les clients est permanente et n’a jamais été aussi présente. Et pourtant l’activité est là !

A ces incertitudes, s’ajoute la mouvance des textes législatifs…

La manque de visibilité n’a jamais été aussi intense pour les dirigeants et pourtant, nous pourrions presque dire qu’ils en ont pris l’habitude et que ce mode de fonctionnement est devenu la norme !

Les maîtres mots sont devenus l’agilité et la flexibilité des dirigeants ! Ils connaissent leurs objectifs, ils connaissent le chemin mais ne savent pas quelles embûches vont s’y dresser.

En 2019, la route était l’équivalent d’un circuit de formule 1. En 2022, les dirigeants s’engagent plutôt sur un rallye, où tout peut arriver !

Cette adrénaline, cette recherche permanente de challenge, ne seraient-elles pas aussi moteur pour les dirigeants ? Mais certainement pas de manière aussi intense.

A cela s’ajoute une mutation du dirigeant lui-même qui pense désormais davantage à lui et à son bien-être et à son entourage aussi qui le soutient étant donné ce qu’il vient d’endurer au cours des deux dernières années. Il prend de plus en plus le temps de se former, il se fait davantage accompagner par des conseillers, des partenaires de confiance qui l’aident à la fois dans son accomplissement professionnel, mais aussi personnel.

Pour le dirigeant, l’année 2022 ne sera ni plus, ni moins qu’un prolongement de 2021. Mais cette fois-ci, il n’y aura pas de surprise, car celui-ci se tiendra prêt et sera préparé à faire face à tous les changements et bouleversements à venir. Ce sont l’endurance et la résilience des chefs d’entreprises qui permettront de garder une vision optimiste de l’activité.

Dirigeants, ne vous oubliez pas, prenez plaisir à entreprendre et sachez toujours pourquoi vous défendez votre stratégie même si ce n’est pas celle de croître !

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